Yukito 2

Type : Manga, adulte, thriller, enquête, yakuza
Nombre de tomes parus en France : 2
Nombre de tomes parus au Japon : 5 (fini)
Etat : en cours
Note de la libraire : 16/20

Informations diverses :

Autres titres de l'auteur :
Monden : Professeur Eiji
Ôsawa : /

Résumé & Avis :

Personnage plongé au cœur d'un thriller en 5 volumes sur fond de vengeance et de yakuza, n'est étonnement pas sans rappeler un certain Bruce Wayne dont la soif de justice a été alimentée par la la mort inexpliquée d'un être cher et renforcée par un mentor pas tout à fait bien dans sa tête (le grand père de Yukito n'étant rien de moins qu'un chasseur passé maître dans l'art d'affronter un ours au couteau...).
Le parallèle pourrait s'arrêter là : pas de fortune, de gadgets ou d'ennemis mentalement dérangés (quoi que...), mais des même capacités presque sur-humaines au combat et dans l'art de mener l'enquête. Si « Yukito » nous fait grâce de ne pas tomber dans le super-héros, on garde tout de même un héros aussi torturé que la célèbre chauve-souris. Et tout aussi prêt à tout.
Ce qui donne une dimension supplémentaire à ce manga : Yukito intrigue. Il est loin des japonais lambda et des héros que l'on est habitué à croiser dans les mangas. Impersonnel. Hermétique. Inexpressif. Bloqué sur son objectif. L'on a du mal à s'attacher à lui, et étrangement, cela ne fait que renforcer la lecture : pour une fois, l'on s'intéresse et s'attache aux personnages secondaires, à l'intrigue, au pourquoi du comment, aux détails qui pourraient nous échapper, et surtout, aux humains qui auront le malheur, ou la chance, de croiser le chemin de Yukito Kaji.

Petite mention spéciale dans ce manga pour le dessin et le scénario, les deux ayant cette particularité d'être un bon aperçu des lectures japonaises : exit les gros yeux, les lolitas et les effets de trâme, bonjour un dessin sobre, efficace, avec des personnages typés (voire stéréotypés pour certains), et une histoire qui, bien qu'universelle dans son sujet (la vengeance), se situe dans un univers que l'européen ne maîtrise pas entièrement : celui des familles mafieuses au Japons. Saviez-vous par exemple que ces dernières ont des bureaux officiels, comme pourrait en avoir n'importe quelle entreprise, affichant clairement ce qu'elle est ?

Bref, on se fait clairement plaisir sur ce manga, tout comme l'auteur et la dessinatrice, qui visiblement se sont lâchés, aussi bien au niveau des intrigues qu'au niveau des dessins !

Bonne lecture !

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